« La nuit n’est jamais complète. Il y a toujours puisque je le dis, puisque je le confirme, au bout du chagrin une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée. Il y a toujours un rêve qui veille, désir à combler, faim à satisfaire. Un cœur généreux, une main tendue, une main ouverte, des yeux attentifs. Une vie, la vie à se partager » Paul Éluard
Et en toute modestie j’ajouterais « tout tunnel a sa sortie ».
Oui, aujourd’hui nous sommes dans ce boyau lugubre du tunnel. Ce labyrinthe sans fin, enfin presque sans fin, tant privés de tous nos privilèges que nous avons du mal à vivre et à survivre.
Puis nos yeux peu à peu s’habituent à ces ténèbres, parce que notre cœur continue à battre dans notre poitrine. Parce que l’espoir est là et qu’il nous oblige à nous remémorer nos moments heureux. « L’espoir a les yeux brillants » Michel Bouthot.
Alors aujourd’hui, je revis ma rencontre du début mars 2020, juste avant le confinement, avec Éric Vernassière, enseignant, auteur, blogueur. Mais ma mémoire m’incite à remonter à plus loin. Je n’étais qu’une toute petite poussière dans le monde littéraire, pas celle qui enraye les rouages, non, non, une petite fourmi ouvrière qui venait juste de publier son premier roman. Éric, blogueur au sein du groupe « les 8 Plumes à l’Express » me proposa de le chroniquer et très touché par mon histoire, m’invita autour d’un verre pour faire connaissance. Une amitié durable, sincère, indéfectible et généreuse s’est installée pour notre plus grand bonheur à tous les deux. Le temps a passé, la petite poussière a grossi tissant sa pelote de laine, mot après mot, larmes après soupirs... Nous eûmes chacun nos problèmes, mais l’amitié a cela de formidable, c’est que chaque problème renforce les liens amicaux. Sans jugement, sans questionnement.
Et donc rendez-vous avait été pris depuis plusieurs mois pour une rencontre, dans notre restaurant de notre première rencontre, juste avant le confinement (coronavilain on t’a bien eu en anticipant) autour d’une bonne table, Éric est un bon vivant et un galant homme, et que cela fait du bien ! Nous avons parlé à bâtons rompus, nous sommes tous deux bavards, mais avons respecté le temps de parole de chacun, l’écoute est à ce prix. Nous avons discuté de tout et de rien. Ces petits riens qui parfois remplissent davantage une vie que les tout qui ne font qu’un tout, donc une généralité. Nos confidences échangées n’ont pas eu besoin de dessins, ni de paroles, ni de Rien, juste de trinquer à notre amitié.
« Une des plus belles choses dans la vie, c’est de trouver quelqu’un qui peut vous comprendre sans avoir à donner d’autres explications » de Khalil Gibran.
Éric a toujours tout compris et n’a jamais rien dit.
Aussi aujourd’hui, au lieu de verser un nouveau chapitre au Coronamachin, les médias s’en chargent très bien, je repense avec bonheur à ce moment de partage que personne ne pourra nous reprendre. Et si je voulais paraphraser une collègue, très médiatisée par le titre de son livre, j’écrirais « Merci Éric pour ce moment ».
Et si à votre tour vous vouliez faire la connaissance d'Éric, voici son blog, riche de ses chroniques de lectures au choix très éclectique : debredinages.wordpress.com