Ça y est, le Père Noel est passé samedi pour faire le plein de sa hotte. Bon il faut être réaliste, il n’a pas pris que mes livres, mais il a pris AUSSI mes livres, ET C’EST L’ESSENTIEL !
Dur, dur ! D’ordinaire je suis toujours debout pour la présentation de mes livres et je m’assois pour dédicacer de ma plus belle plume. J’aime lorsqu’on me dit « vous avez une belle écriture ». Là, au moment de la dédicace, j’étais arcboutée pour tenir « difficilement » de ma main gauche le livre ouvert, (il fallait à chaque fois expliquer mon accident) et de mon écriture moins affirmée, je dédicaçais tant bien que mal.
Les échanges, du coup, ont pris un tournant plus intime.
Qui m’a raconté son accident de voiture, qui sa mère malade, qui me félicitait pour mon courage, ce à quoi je répondais « dédicacer le 24 décembre et imaginer mes livres au pied du sapin, ce n’est pas du courage mais de la passion ».
Ce samedi, beaucoup moins de monde que les Noël précédents, mais beaucoup de coups de cœur, de générosité, de sympathie, de touristes venus passer les fêtes à Montauroux.
A chaque séance de dédicace, il y a le moment magique avec un regard de connivence. Il est venu d’un Québécois. Il s’arrête devant moi, commence par me dire « dommage, j’ai encore 3 livres à lire », moi je gaffe en lui disant qu’il a un accent « Suisse » ? Là tout se gâte. Il n’apprécie pas, mais pas du tout ! Je m’excuse tout de suite et j’apprends qu’il est Canadien. Je lui raconte alors un très bon souvenir du Canada. Il m’écoute puis choisit « Un soir d’été en Sardaigne » sans attendre que je lui présente mes livres. Et lorsque je lui demande son prénom pour la dédicace « François ». Le seul prénom inchangé du roman. L’instinct ou le hasard ?
Il a souri, m’a serré la main et m’a souhaité de joyeuses fêtes.
Un petit coucou à Maëlys, cinq ans et demi, repartie avec « Gracieuse et Panache », adorable petite fille qui m’a écrit son prénom pour que je ne fasse pas de faute ! À Clovis qui a choisi « Gracieuse… » et a tout de suite commencé à le lire, à Nina (comme moi) qui va recevoir la trilogie de la part de sa fille en coup de cœur…
Merci à vous toutes et tous, même si je ne vous cite pas, car écrire d’une main rend moins prolixe.
Et pour finir, une pensée pour toutes celles et ceux qui finissent l’année en souffrance (le corps reprendra ses droits) ou en tristesse d’avoir perdu un être cher (nos êtres chers ne nous quittent jamais tout à fait). Vivez vos rêves pour rendre la vie plus douce !
« L’écriture, c’est la plus belle aventure que je connaisse » de Peter Handke