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27 février 2016 6 27 /02 /février /2016 15:15
La meilleure est..."

Ode à deux femmes qui méritent un grand coup de chapeau. Sont-elles les meilleures ? Les meilleures parmi d’autres certainement.

- Lu dans bibliobs.nouvelobs.com une chronique de Pia Duvigneau : « La face cachée » d’Hannah Arendt. J’y ai relevé une citation qui me touche :

« Le penseur dit l’être, le poète dit le sacré » de Martin Heidegger

Hannah Arendt poète dés son plus jeune âge, philosophe, inclassifiable, non conformiste, forte tête, amoureuse, a laissé des poésies qu’elle aurait écrit tout au long de sa vie et réécrit soigneusement à la fin de sa vie, dans l’espoir peut-être qu’on les publierait. Voilà qui est fait. Quelques extraits :

«Des pieds en suspens dans une splendeur pathétique/Moi aussi je danse, libérée de l’apesanteur/ J’entre dans les ténèbres, dans le vide/Espace refoulé des temps passés.»

«En parfaite confiance au non-familier/Proche de l’étranger/Là de l’éloigné, je pose mes mains dans les tiennes.»

« Heureux celui qui n’a pas de patrie » son recueil de poésies « mis en vie » par Karin Biro. J’ai hâte de me le procurer et de m’en délecter.

César 2016

Souvenez-vous je vous avais raconté mon émotion après être allée voir au cinéma « Marguerite » avec Catherine Frot. L’actrice qui me touche le plus parce qu’elle est rayonnante, pas forcément jolie, mais belle dans l’âme et dans sa simplicité, a obtenu le César de la Meilleure actrice dans « Marguerite ». C’est une récompense qu’elle méritait sans aucune ambiguïté car sa prestation était sublime, mémorable pour moi.

Juste un bémol concernant la prestation de la Maîtresse de Cérémonie « Florence Foresti ». Un peu trop présente, un peu trop déjantée, quelques lourdeurs, elle a « sur-joué » et « sur-animé ». Jusque-là rien de bien grave, on adhère ou pas. Mais lorsqu’elle nous explique que « le meilleur… » ou « la meilleure… » n’est pas le terme approprié à son sens et qu’il faut dire « le préféré » ou « la préférée », là je dis non. Pourquoi a-t-on peur des gagnants, pourquoi cherche-ton à minimiser le mérite ? Lorsqu’il y a concours, il y a des participants et au moment du départ, au coup de sifflet on leur dit « que le meilleur gagne ». Oui Catherine Frot était la meilleure actrice des César 2016. C’est le choix du Jury et on n’y revient pas. Cela n’enlève rien aux autres nominées. Entre nous Florence, tu aimerais bien qu’on dise que tu es la meilleure, non ?

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 10:19
Quand...

«Une oreille attentive est exceptionnelle aussi bien pour celui qui écoute que pour celui qui parle, lorsque nous sommes reçus à cœur ouvert, sans être jugés, qu’on nous écoute d’une oreille intéressée, notre esprit s’ouvre » de Sue Patton Thoële

Plus de cinq ans déjà que je sillonne les routes pour partir à la rencontre de mes lecteurs. Chaque jour qui passe est une nouvelle évolution de mes rapports avec mes lecteurs, nouveaux et anciens confondus. J’apprends autant d’eux qu’eux de moi et c’est l’interrogation que je me fais bien longtemps après être rentrée à la maison. Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à poser ma valise, à penser à autre chose qu’à la musique de leurs mots et de leurs témoignages, à la brillance des regards ? Les sourires émus et les murmures bruissent encore dans ma tête comme des arrêts sur images. L’ai-je vécu ? L’ai-je rêvé ?

Hier j’ai dédicacé à l’espace Culturel de l’Hyper U à St Maximin la Ste Baume, cela vous le saviez déjà, vous qui me lisez très régulièrement. Je ne saurais pas vous dire si c’était aussi bien ou moins bien que les précédentes dédicaces. Elles sont toutes tellement riches en surprise. Certaines se résument à un choix de livre, une signature dans un échange fugace, un sourire amical, d’autres oscillent entre flash magique, rapprochement instantané, une parenthèse lumineuse « à livre ouvert »... Quand…

Quand ma première dédicace déclenchée par Muriel, la matinée bien avancée et le regard doux posé sur mes livres, j’avais l’impression que l’Ange Muriel m’apportait sa sérénité.

Quand un jeune papa, accompagné de sa jolie fillette, s’arrête devant ma table, qu’il me questionne et m’écoute avec une attention non feinte, alors qu’il est pressé, qu’il est passé en coup de vent pour un cadeau d’anniversaire, qu’il parle à mi mots avec sa fille, que tous deux choisissent deux livres et me les font dédicacer, j’ose espérer que ce n’est pas juste pour me faire plaisir… Et là-dessus il m’explique qu’il est artiste peintre/sculpteur, m’a montré avec un sourire penaud ses doigts tachés de peinture et de plâtre, qu’il prépare une exposition, et que c’est mon clown (ma mascotte qui me suit partout) qui l’a tout de suite attiré. Son accent québécois chante encore en moi au lendemain de notre rencontre.

Quand Anthony s’est approché de ma table, j’ai reçu une bouffée de bonheur et de joie de vivre. Ce gamin de 10 ans, costaud, éveillé, souriant, remuant, tout écoute m’a dit : « je prends Gustave, non je prends la trilogie » Il était accompagné de sa maman, sa tante et sa grand-mère. Celles-ci, d’un même élan ont proposé de la lui offrir à trois. Vous aimez Maître Gims m’a-t-il demandé à brûle pourpoint ? Bien sûr que je l’aime ! Et Barman Soprano ? Ah non je ne le connais pas. Mais si ! Attendez, et me voilà en train de découvrir sur son I phone ce qui le met en joie, il se trémousse et pourtant les paroles sont assez difficiles pour un enfant de 10 ans mais il apprécie surtout le rythme. Comme il aime la lecture, la musique, le cinéma, l’école, ses 3 femmes qui le couvent de leurs regards à cœur ouvert… Un jeune garçon, heureux tout simplement, et qui abolit d’un large sourire la barrière de l’âge.

Quand la quarantaine au regard timide, doux, intelligent à n’en pas douter, longe ma table sans oser s’arrêter, qu’il repasse toujours silencieux, que je lui demande s’il voulait que je lui présente mes livres et qu’il me répond « pourquoi pas », soulagé que je l’aborde et qu’il finit pas me demander si j’accepterais de lui en dédicacer un, j’ai mesuré l’effort qu’il avait fait pour en arriver là. Un indicible moment de douceur nous a emballés dans un parfait accord. Bastien…

Quand je commence à ranger mes affaires, et que Delphine attendait avec son époux de passer à la caisse, que je lève la tête me sentant observée, elle me dit qu’elle avait surpris mon échange avec Bastien et que cela avait résonné en elle. Trop tard lui dit son époux, c’est fait, j’ai payé, on y va ! Je me suis excusée (pour la paix des ménages) et elle a répondu, mais non c’est de ma faute, ce livre me parle et je ne veux pas lui résister. En riant à grandes goulées, libre et dégagée, je vais me régaler me dit-elle en rejoignant la file des personnes qui attendaient à la caisse, l’ombre de Bastien entre nous deux.

Quand… Quand… Quand… Vous reverrais-je ? Sûrement jamais. C’est la loi implacable de ces pépites de bonheur. Le temps d’une respiration, d’une émotion et toute une vie pour les revivre, les yeux fermés et l’esprit en vadrouille.

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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 20:57

"L'homme a besoin de sa passion pour exister" de Éric Tabarly,

Après samedi dernier à Montauroux, ce mercredi à Cultura de Puget-sur-Argens, superbe belle journée, du soleil, du monde, beaucoup d'enfants et mes livres qui m'abandonnent pour aller dans d'autres maisons que la mienne. Mais ils sont comme les enfants qu'on laisse partir vers leur destin et je suis si heureuse de savoir que des petits yeux innocents d'adorables bambins vont découvrir mes contes et peintures. Les adultes ne sont pas en reste pour autant...

Depuis la reprise, deux sans faute... Demain samedi 20/2 je dédicace à l'Hyper U de St Maximin de 9h30 à 18h. Jamais deux sans trois... Ne faisons pas mentir ce vieil adage. Venez toujours aussi nombreux.

Ma passion est toujours intacte et mon sourire toujours présent !

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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 14:11
La marque d'Amitié

"Il n'y a pas d'amour ni d'amitié qui croisent le chemin de notre destinée sans laisser de marque pour toujours" de François Mauriac

Ces larmes qui ont perlé à l’évocation d’un deuil récent, cette confidence sur une maladie qui va enfin céder sa place à la guérison, ce doigt pointé sur « Gustave » par Dziga qui l’a lu et qui lira le tome 2 grâce à son papa adorable, cette petite-fille en pleurs pour un caprice et qui repart tout sourire en serrant « Gracieuse et Panache sont amis… », Laëtitia rencontrée plusieurs fois, qui m’avait gâtée de ses bons vœux poétiques et que j’aiderai à réaliser son rêve d’écriture, emportant « retourne de là où tu viens », dans ses yeux se dessinait une jolie brillance, cette Moumoune qui m’a fait dédicacé pour ses 3 petits loups « Gracieuse… », Bernard pour qui la vie n'est qu'embrouille est reparti avec "La clé de l'embrouille", d’autres secrets d’amoureux qu’il me faut garder pour moi toute seule, enfermés dans mon cœur de romantique, Saint Valentin oblige, d’autres témoignages empreints d’Empathie, d’Amitié et de Respect.

Ma madeleine de Proust, cette séance de dédicace à Montauroux qui marquera de son sceau les belles promesses d’amitié indélébiles.

Demain mercredi 17/2, après la Saint Valentin, place à la fête des enfants, à Cultura de Puget-sur-Argens de 10h à 18h, je serai là pour leur parler de mes romans jeunesse. Les échanges seront encore plus exaltants car un enfant ne triche pas. J’en vois qui disent « non je ne veux pas lire » et rien n’y fait, tandis que d’autres ne repartent qu’avec mes livres après avoir supplié les parents ou grands-parents, tellement heureux de se laisser faire.

Là aussi l’Amitié se noue en éclats de bonheur.

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 20:52
Les pattes de colombe

« Les pensées qui mènent le monde arrivent sur des pattes de colombe », disait Nietzsche, sans bruit, sans fracas… juste de façon opportune.

Par le plus grand des hasards du calendrier, j’ai terminé l’année 2015 en dédicaçant avec bonheur mes romans pour les fêtes de Noël à l’Espace Culturel du Centre Leclerc à Montauroux, et je redémarre mes séances de dédicaces 2016 à l’Espace Culturel du Centre Leclerc à Montauroux et devinez à quelle date ? Pour la fête de la St Valentin, donc des amoureux. Et que vivent l’Amour et les Amoureux !

- le SAMEDI 13 FÉVRIER à l’Espace Culturel de Montauroux de 9h à 18h.

Je serai également en dédicace pour présenter « Gracieuse et Panache sont amis » :

  • Le MERCREDI 17 FÉVRIER de 10h à 18h à Cultura de Puget-sur-Argens
  • Le SAMEDI 20 FÉVRIER de 10h à 18h à l’Hyper U de Saint Maximin La Sainte Baume

J’arrive donc sur des pattes de colombe, d’un frôlement d’ailes paisibles pour vous rencontrer et vous faire partager ma passion artistique.

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7 février 2016 7 07 /02 /février /2016 09:34

Les dimanches se suivent et ne se ressemblent pas. Aujourd'hui il pleut dans mon cœur pour un dernier adieu, mais ne restera dans ma tête que du soleil pour mon amour pieux.

Par ce dimanche gris et pluvieux,

par ce dimanche en dernier adieu,

nous étions réunis, les cœurs en berne

dans ce ciel grave, gris et terne

Ils étaient là

moi pas, papa.

J'étais partie, chez nous, avec toi

en écho, dans tes mots et ta voix.

Partie dans mon enfance

où je te faisais confiance

Dans mes beaux souvenirs

dans mes profonds soupirs.

Dans mes rages lorsque tu te détournais

dans mes pleurs lorsque je te revenais

dans mes pudeurs lorsque je te racontais

dans nos pensées que personne n'entendait.

Partie me consoler dans tes bras

qui ne m'ont hélas jamais serrée,

à ton regard ils avaient délégué

ton amour, ton langage de papa.

Le vent souffle, le ciel est très bas,

Est-ce toi qui appuies fort dessus

pour nous dire que tu es toujours là

Bizarre, tu le sais que je l'ai toujours su.

Il me faut repartir et seul ici te laisser

dans ta demeure de marbre ambré

d'où tu ne pourras jamais t'échapper

Mais partout avec moi je t'emmènerai

Te ferai partager mes joies, mes peines

mes secrets, mes dérives, mes haines,

mes peurs, mes doutes, mes soupirs

et me ressourcerai à nos souvenirs

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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 17:26
Conte pour enfants, premières lectures
Conte pour enfants, premières lectures

En ce dimanche ensoleillé et plutôt doux pour un mois de janvier, j'ai envie de me poser, de positiver, d'oublier toutes les menaces de guerre, toutes les célébrités disparues, tous les accidents sportifs, tous les discours des bonimenteurs, les mea culpa, les promesses insipides... Changeons de sujets qui fâchent et abordons celui plus léger de la littérature, mes livres... ma passion. Je vous ai déjà dit à quel point j'aime écrire pour les enfants, j'aime apercevoir la petite flamme qui s'allume dans leurs yeux et les voir repartir fièrement avec un livre écrit pour eux. Ils en sont conscients que c'est pour eux et c'est ce qui me touche.

Un auteur écrit des histoires mûrement pensées dans sa tête. Mais pour en parler il faut de bons chroniqueurs. Aussi, j'ai envie de vous faire partager la chronique de Éric Vernassière des 8 Plumes de l'Express. Après lecture, il a accordé 3 plumes à "Gracieuse et Panache sont amis" mon roman premières lectures, illustré par mes soins. Merci infiniment Éric. Il nous donne son ressenti dans une chronique très encourageante pour que Gracieuse continue sur sa lancée :

http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2016/01/15/gracieuse-et-panache-sont-amis-dannette-lellouche/

Bonne semaine.

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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 17:21

Je venais juste de vous parler des célébrités admirables qui nous ont marqués et transportés, lorsque des mauvaises nouvelles sont tombées. Elles se suivent implacablement dans des tonalités divergentes.

Là, hélas le ton ne sera pas à la rêverie mais à la déchirure. Le froid a fait ses deux premières victimes. Deux oubliés de tous, je n'irais pas jusqu'à dire dans l'indifférence générale. Les bénévoles font beaucoup mais sûrement pas assez, faute de moyens.

La vie est parfois injuste, elle donne tout aux uns et rien à d'autres, à moins que ce ne soit ces autres qui ne veulent plus rien... en tournant le dos à la vie ?

C'est injustifiable, c'est abominable, c'est insupportable, c'est détestable, c'est une déchirure d'imaginer ces pauvres hères mourir sur un bout de bitume ou sous des cartons graisseux, claquant des dents, agonisants, seuls et sans espoir.

Alors je ne cesse de me questionner : Pourquoi ? Comment en arrive-t-on là ? Comment est-ce toléré à une époque où on mange trop, on jette des tonnes de nourriture, on gâte à outrance nos enfants de jouets, d'Iphone, de toutes les nouvelles technologies qui hélas n'auront pour but croissant que de les isoler à leur tour ? On va au cinéma, au théâtre, au concert, on fait les soldes dans la plus grande insouciance et pendant ce temps...

Alors Certains "sans abri", appellation contrôlée nouvelle ère, diront qu'ils ont choisi ce mode de vie, j'ai du mal à le croire. Veulent-ils en finir au plus vite ? Arrêter de souffrir un passé trop encombrant ? Ne plus déranger ? Ne plus subir ? Ne plus PENSER ? Se tuer à petits feux dans les bras glacials d'une nuit d'hiver meurtrier ?

Alors, pour moi, ils n'ont connu pour seul ami que le désespoir au bout de la nuit.

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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 10:55

Pas même le temps d'y penser, de s'attrister qu'on passe rapidement et brutalement au suivant ! Oui je vous parle du temps passé avec des génies et qui ne sera plus.

Hier Michel Tournier auteur et prix Goncourt, avant hier, avant avant hier et aujourd'hui Ettore Scola cinéaste.

Tous les jours nous apprenons que le cœur d'une célébrité cesse de battre et de se battre.

Nous n'en sommes pas vraiment attristés car ils nous ont imprégné de leur joie de vivre. Ils nous ont tant apporté et nous ont laissé un tel héritage ! Alors rendons-leur hommage en continuant de rêver !

Michel Fournier a écrit pour la jeunesse, avec malice et délicatesse. Il s'est amusé des prix qu'il n'a pas eus mais que la rumeur faisait courir comme obtenus. Peu importe ! Il voulait être lu du plus grand nombre et préférait être publié en "livres poche".

Michel Fournier dira de la vieillesse "Dieu que la vieillesse est moche. Pas seulement pour le spectacle qu'elle inflige mais aussi pour les renoncements qu'elle impose" et son épitaphe "Je t'ai adorée, tu me l'as rendu au centuple, merci la vie". Un homme simple qui écrira jusqu'à son dernier souffle. Je ne sais si la légende, d'une lectrice qui lui téléphonera tous les soirs à 21h précise, est vraie mais moi, elle me fait rêver.

Ettore Scola, a réalisé tant de films, sublimé tant d'actrices et d'acteurs, fait rêvé tant de spectateurs qu'on peut le laisser partir, il sera toujours parmi nous. C'est un cas d'école. D'ailleurs école en italien c'est "scuola". "Scola" en sicilien (à vérifier)... Il fera tourner durant 40 ans et ses 40 films, les meilleurs, dans des scènes inoubliables comme celle culte de Sophia Loren et Marcello Mastroianni dans une "journée particulière". Il nous dépeindra l'Italie, ses périodes sombres et ses propres combats. Il renoncera à son dernier film avec Depardieu car il ne se retrouvait plus dans l'évolution du cinéma "il est fondamental d'avoir la liberté de choisir et de renoncer..." Il faut beaucoup de courage pour renoncer ou alors une certaine sagesse ou les deux... Le ministre italien de la culture lui fit un très bel éloge : "C'était un grand maître, un homme extraordinaire, resté jeune jusqu'au dernier jour de sa vie".

Et si c'est cela la recette de leur longévité et de leurs succès : Rester jeune !

PS : J'ai pioché dans toutes les vidéos, témoignages et autres, les citations retranscrites entre guillemets et en gras.

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 08:17

Matinée théâtre au Carré Gaumont avec plusieurs classes de collégiens du Collège Berthie Albrecht de Ste Maxime, d'un collège de Cogolin, d'un collège privé.

J'ai été invitée à assister à la pièce de théâtre BRAISES de Catherine Verlaguet - Mise en scène de Philippe Boronad, Directeur artistique du Carré Gaumont à Ste Maxime.

J'y suis allée avec beaucoup de plaisir et d'impatience car je savais que j'allais rencontrer le metteur en scène Philippe Boronad. J'en suis ressortie troublée et très émue.

BRAISES : "Leïla face à son miroir s'apprête pour son mariage, tout en demandant de l'aide à sa mère, une femme qui soliloque à longueur de journée, car le destin tragique de sa fille ainée l'a brisée. Naïma la grande sœur est la braise qui empêche Leïla la cadette d'être heureuse. Épouser le promis de sa sœur morte n'est pas chose facile. Naïma revient d'outre tombe pour crever l'abcès.

C'est un pari osé de jouer cette pièce à notre époque difficile, les incompréhensions, les clans qui se forment, les pour, les contre, les amalgames, les "pasdamalgames", les bons, les mauvais qui attisent les peurs... Il faut quand même savoir que cette pièce a été écrite avant 2015, l'année de tous les maux pour ne pas dire l'année maudite. Aussi je salue le courage de tous les intervenants qui se mobilisent pour que cette pièce continue à être jouée, pour que la jeunesse comprenne que tout n'est pas blanc, ni noir. La vie a ses couleurs, ses douleurs et ses bonheurs.

Trois femmes sur scène, Manon Allouch, Leïla Anis et Aïni Iften, nous emportent dans un tourbillon de questions/réponses ou de questions sans réponses. Car les enjeux sont lourds. Qui de la tradition ou de la modernité l'emportera ? C'est finalement le drame armé par la bêtise humaine qui mènera le bal. Le malaise toujours latent qui habite leur personnage est perceptible de nous tous. Naïma conclura pour apaiser sa sœur "ce n'est pas de ta faute, ce n'est pas de ma faute".

Leïla est pour les traditions; elle va épouser le promis venu du pays, autrement dit du bled, refusé par sa sœur, amoureuse d'un Jérémy, "un français", disant d'elle-même "je suis française". Naïma est pour son émancipation, sa liberté, tout ce qu'on lui enseigne à l'école laïque, par exemple que tous les hommes naissent égaux, que les femmes ont un corps qui leur appartient, pourquoi pas elle ?

Les dialogues sont percutants de justesse. Mais oui, c'est vrai ! Ce que je j'entendais là, ces répliques, on les entend dans la vie de tous les jours. Ce chant berbère qui raconte la cérémonie du mariage et qui est interprété par la maman est envoutant.

Alors je me suis demandé "que faut-il faire pour que toutes ces tensions s'apaisent, pour que chacun puisse vivre selon ses traditions, ses engagements, ses désirs, dans un respect mutuel. Quel miroir pourrait refléter un jour un monde plus juste" ?

Le travail de Philippe Boronad mérite d'être salué. Il est présent à toutes les représentations, il explique, il questionne, il fait parler les collégiens. C'est un très beau cadeau. Les collégiens ont applaudi, posé des questions très pertinentes car ils se sont sentis concernés.

Je pense sincèrement qu'il y a eu une très belle prise de conscience collective. Un petit pas vers un monde que j'espère meilleur.

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