« Faites simple, préférez le bonheur » de Olivier Lockert
Le Bonheur a toqué à ma porte durant la fin de semaine passée, ne m’a pas lâchée, balayant mes appréhensions, ou est-ce moi qui m’y suis cramponnée ? Quelle importance il était là et bien là. Mais encore ?
Il ne suffit pas d’écrire, de publier Mais encore faut-il avoir des lecteurs. Et des lecteurs il y en a. Les médias nous mentiraient en nous prédisant la mort du livre papier ?
Samedi au Cultura de Puget-sur-Argens, nous n’étions ni en période festive de Noël, ni en période de vacances scolaires, ni fête des mères, ni, ni ni… Et pourtant je n’ai jamais vu autant de monde, autant de personnes trainant avec bonheur le caddy bleu rempli de livres, s’arrêtant devant moi, écoutant avec empathie ma présentation et hop une dédicace accompagnée d’un grand sourire de Bonheur partagé. Que d’échanges, que de témoignages en rapport avec « la Miraculée », que d’enfants heureux de repartir avec « Gracieuse et Panache… ». Là aussi je voudrais, en toute modestie, rectifier l’adage selon lequel, seuls les enfants dont les parents lisent, aiment lire. Cela va dans les deux sens. Des parents encourageaient leurs jeunes enfants à choisir un livre et parfois l’enfant se braquait, boudait ; souvent les parents choisissaient un livre en disant « écoute, moi j’ai envie de le lire, on le lit ensemble, veux-tu » ou « tu vois moi j’aime lire, je vais en prendre un pour moi »... Il arrivait qu’une maman me dise en toute franchise, un peu confuse : « je ne lis pas, mais heureusement mes enfants dévorent les livres ». Le must, Papi-Mamie qui partent à Miami garder leur petit-fils Pierre et qui vont emporter (malgré déjà des valises bien lourdes) la trilogie « Gracieuse et Panache ».
Mon Bonheur est venu aussi de rencontres toutes simples guidées par le Hasard. Mon cardiologue heureux de me voir là, en meilleure santé, et m’a embrassée en emportant mon livre dédicacé, et à la porte du magasin il me faisait encore un signe amical de la main. Touchée ! Félix (comme le chat m’a-t-il dit au moment de la dédicace) un nouveau lecteur très admiratif, nous avons bavardé un bon moment. Et enfin la belle surprise de revoir une dame accompagnée de sa fille. Elles passent devant moi. J’étais sûre de les connaître et tel un flash je me suis rappelé exactement notre rencontre il y a quelques années dans ce même Cultura avec son autre fille. Elles m’ont dépassée mais sont revenues sur leurs pas. Seuls nos yeux se disaient bonjour, comment ça va ? Puis nous avons pris de « nos » nouvelles respectivement. La fille ainée Insaf m’avait écrit une très belle chronique sur mes deux premiers livres ; Insaf était partie pour de longues études et elle a réussi ! BRAVO. Un coucou d’amitié pure et simple à Fatiah une maman si douce et à ses deux filles Assia et Insaf.
Dimanche, la flamme de mon Bonheur était vacillante. Deux jours de suite c’est dur. Mais encore ! Ne pas bouder son Bonheur, dédicacer en salon du livre c’est différent. Revoir ses amis auteurs, les embrassades, les sourires… Ça requinque !
L’accueil au salon de Cuers, un sans faute. Gentillesse, respect des auteurs, générosité. Cuers est un petit village « Terre de vignes et d’oliviers ». Au repas du midi offert nous avons pu apprécier le rosé. Monsieur le Maire était là pour nous accueillir. J’ai revu mon « papi qui lit pour ses vieux », j’en avais parlé lors de mon premier salon à Cuers. Merci à Segondine qui a fait trois fois le tour du salon mais qui n’a pas pu résister à mes « Gracieuse et Panache… » Et pourtant Ma Gracieuse avait du mouron à se faire, la concurrence était rude… mais non, j’ai failli manquer de livres ! Merci à Nathalie, Monique, Isabelle, Léna… et j’en oublie, pardon. Il y avait beaucoup de monde, des envies de se faire plaisir et de faire plaisir, les ingrédients de première qualité pour la réussite d’un salon. Je termine là mon « babillage en forêt du Bonheur ».