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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 19:56
spéciale première fois, tomates

Quand je vous dis que 2016 est l’année des premières fois.

Après les concombres, une belle réussite à partir de quelques plants offerts par mon voisin, voici mes tomates.

La première fois que je mets une petite tomate coupée en rondelles dans un pot avec du terreau et voici le résultat… Bon ce n’est pas aligné au cordeau, j’avoue que je suis un peu bordélique et je n’y croyais pas du tout. C’était une astuce glanée quelque part, je ne sais où. Mais attention bordélique ne veut pas dire non attentionnée. Je les ai arrosées mes tomates, tous les jours, dans le Sud il fait si chaud, ce n’est un secret pour personne, je leur ai mis des tuteurs lorsque je les sentais prêtes à courber l’échine sous le poids des fruits. Non, non, il faut toujours tenir la tête bien droite et sourire au soleil. La vie, la vraie est à ce prix-là. Ensuite, j’ai bien patienté pour les voir prendre des couleurs et à présent, quel régal dans mon assiette ! Mon voisin, celui des concombres, n’en revient pas. Les siennes ont brûlé au soleil, alors on partage les miennes.

Magique je vous dis l’année 2016.

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7 août 2016 7 07 /08 /août /2016 15:22

« Ah celui-là, avec son optimisme, il ferait fleurir un désert » de Jean Teulé

J’avais écrit et publié sur les réseaux sociaux, un article sur la perception du temps. En réponse, un commentaire posté ce matin m’a interpelée. Une « amie » me dit que Pierre Rabbi a écrit « le plus grand problème de l’homme c’est de ne pas savoir quand il va mourir ».

Plus la matinée avançait et plus cette phrase revenait en boucle dans mon esprit.

Petite fille, j’ai souvent entendu mon grand-père, qui était la sagesse même et qui est mort centenaire, dire à la petite intrépide, toujours pressée que j’étais et que je suis encore, « le jour où on pourra lire sur notre front, on connaîtra la date de notre mort. Alors prends le temps de vivre ».

Aussi je me suis posée la question : serais-je intéressée de connaître la date de ma mort ? Est-ce que d’aucuns aimeraient la connaître ou seraient-ils dans le traumatisme de ne pouvoir maîtriser la date fatale ? Et si j’arrivais à lire la date de ma mort sur mon front quelles seraient mes préoccupations jusqu’au jour J, surtout s’il est proche ?

Serais-je toujours aussi optimiste ?

La mort n’a jamais été, ni un problème, ni une crainte, ni une hantise, ni une fin en soi pour moi. Je vis ma vie chaque minute de toutes les heures de tous les jours de toutes les années sans y penser, comme un cheval lancé au galop que rien n’arrête. Mais encore ?

Un malade cancéreux par exemple, qui s’entend répondre à sa question pressante posée au médecin sur le temps qu’il lui reste à vivre : « je ne sais pas trois mois, tout au plus six ». Le malade va réagir soit en se battant et il vivra encore un peu plus longtemps, voire activera sa guérison au grand étonnement de toutes les médecines réunies qui n’avaient pas donné cher de sa peau. Soit se laissera-t-il mourir sur le champ ne voulant plus se battre ni souffrir. Jusque-là c’est la routine du duel à la vie à la mort. Le destin qui frappe à la porte !

Mais poussons un peu plus loin le bouchon. Imaginons que tout le monde sait quand il va mourir. Comment « tout le monde » réagira-t-il ?

Certains, paniqués de voir leur vie s’achever incessamment sous peu, vont chercher à réaliser leurs fantasmes, puisqu’ils n’ont plus rien à perdre. Et là, au secours ! Nous aurons encore plus de tueurs dans les rues, de violeurs, de jaloux, de fantasques.

N’est-ce pas un peu ce qui se passe avec ces barbares, qui eux savent quand ils vont mourir, puisqu’ils l’ont décidé ? Ils veulent en finir avec leur vie qui les encombre et ils sont prêts à tout. Ce sont des déséquilibrés, des malades mentaux, nous dit-on. Certes on le serait pour moins que ça. En attendant la mort a pris tout le monde par surprise mais n’est-ce pas mieux plutôt que de vivre dans l’attente d’une mort annoncée ? Parce que savoir quand on va mourir n’est pas suffisant, encore faut-il savoir comment on va mourir ? Mais là on déjouerait tous les pièges de la mort et on deviendrait invincible.

Ainsi, soyons sérieux tout de même, n’est-il pas dangereux de savoir quand tout va s’arrêter ? Ne vaut-il pas mieux vivre avec l’espoir des jours heureux, les envies à réaliser, l’avenir devant soi à construire, sans se poser la question du genre « à quoi bon ? Pour moi c’est foutu, je meurs demain » !

Alors, entre nous, est-ce bien le plus grand problème de l’homme que de ne pas connaître la date de sa mort ?

À votre santé !

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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 14:08

« La perception du temps, le plus grand ennemi que l’homme ait à affronter » de Emil Cioran

Dis petit, c’est quoi pour toi, au juste, le temps ?

Le temps ! Qu’en est-il du temps ? Prendre son temps, perdre son temps, vivre avec son temps, ou prendre le temps de vivre, le temps est au beau, à la pluie, aux regrets, aux larmes, aux sourires. Le temps d’une valse, le temps d’un soupir, donner du temps au temps, puis un jour viendra le temps de rendre l’âme… sans en avoir pris le temps !

Pourquoi les aiguilles d’une montre, paisiblement, lascivement, régulièrement, inexorablement, immanquablement, tournent dans le même sens, au même rythme ? Pourquoi le jour arrive-t-il après la nuit, la pluie après le soleil, l’hiver après l’automne, les heures creuses après les heures pleines ?

Pourquoi aujourd’hui cette nostalgie du temps ? Pourquoi ce regard aigu vers le temps que l’on ne peut garder pour soi, qui entre nos doigts comme du sable fin s’écoule ? Pourquoi le temps transforme-t-il le roc en une falaise friable dans un brouillard de tristesse ? Cette tristesse qui me colle à la peau depuis peu de temps.

Je repense à cette soirée du 14 juillet. La joie, la fête, la musique, le bruit, le feu d’artifice. Puis le temps pour 84 personnes s’est arrêté sous les roues d’un camion. Sous la folie meurtrière d’un seul homme. Lui-même pris au piège de ce temps qui ne lui appartiendra plus. Mais lui a pris le temps de préparer son infamie. L’infâme !

Il m’a fallu tout ce temps pour pouvoir en parler.

« Entre-temps » la vie a repris son cours car le temps n’attend pas, attentat ou pas.

- Avec son chassé-croisé de vacanciers qui pour tuer le temps dans les embouteillages, envoie des messages sur les réseaux, ah j’oubliais des selfies « voyez comme le petit s’amuse dans les aires de repos ». De notre temps le ridicule ne tue plus. Mais au fait, l’inquiétude me gagne. A-t-on sécurisé toutes les aires de repos, fouillé les valises, les coffres de voiture ? Sait-on jamais ! Par les temps qui courent.

- Les grèves d’Air France dont le personnel profite toujours du temps des vacances pour empêcher la terre de tourner rond. Logique, il faut déranger… tout le temps !

- Sauf pour les victimes qui n’ont pas eu le temps de voir venir à elles la mort parce qu’elles n’auraient pas pris du temps au temps pour évacuer la Promenade des Anglais. C’est la faute à la pression populaire, dixit un homme politique, qui de plus, est un collectionneur, devinez « de montres ». Eh oui le temps n’a pas de prix ! Il se reconnaitra aisément. Avait-il pris le temps de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de proférer une telle ineptie ?

Dis petit, c’est quoi pour toi, au juste, le temps ?

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7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 08:32

Hier je vous racontais les aventures d'une "nénette" pas très "fufute" qui voulait « Et HOP » jouer à la grande fille qui change toute seule sa puce de téléphone après changement d'opérateur. Qui a dit "le changement c'est maintenant" ? Pas moi !

Je croyais m'en être sortie... Pas du tout ! C'eût été trop "fastoche" ! Donc je rédige mon article, soulagée, puis je jette un œil aguicheur mais surtout vainqueur sur mon portable qui tout aussitôt me nargue en affichant, stoïque, "réseau indisponible"... Douche froide ! Re-appel à SOS Bouygues, re-discussions d'un service à l'autre avec des opérateurs qui comprenaient à peine ce que je leur disais, qui me faisaient répéter ce que je venais de leur expliquer quelques secondes auparavant. Les pauvres, de l’autre côté de la Méditerranée, avaient à faire à une nénette qui commençait à friser l’hystérie. « Je tourne en rond… Je tourne en rond » !

Mon salut est arrivé d’un coup de fil… Ouf le fiston depuis ses vacances. Télépathie ? À mon « allo », pas besoin de discours, il a tout de suite compris que ça n’allait pas. « Que se passa Mama » ? Ben la mama n’a pas le temps de tout expliquer que mon Zorro me dit tout calmement « après un changement de puce, il faut toujours réactiver ton téléphone. Donc éteins et rallume ton portable ». « Il suffisait de presque rien »… À bon entendeur salut !

Ce matin, à tête reposée, je nous revoyais lorsque petit je t’aidais pour tes leçons et aujourd’hui je me demande « que ferais-je sans toi, mon Zorro » ?

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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 14:15

« On sait ce qu’on perd mais on ignore ce qu’on gagne » proverbe français

Un coup de fil du fiston m’avertit d’une offre alléchante de l’opérateur Bouygues (pour ne pas le citer) pour mon Iphone. Un rapide calcul et hop me voilà convaincue. Je change d’opérateur. Mon fils, prévenant, me dit « appelle-moi quand tu recevras la nouvelle puce, tu ne sauras pas la changer, je te guiderai ». Entre temps il part en vacances. Bingo ! Piquée au vif, je me suis dit « mais si ! j’y arriverai , non mais » ! Présomptueuse avec ça, moi la pas douée mais pas douée du tout pour les nouvelles technologies, habituée à appeler mon fils à la rescousse au moindre problème.

A l’arrivée de la puce, je me jette à l’eau. Bon on fait comment pour changer la puce d’un Iphone ? Ne voyant aucune ouverture possible, je fais passer une lame fine entre la vitre et le reste. Bien m’en a pris ! Je force un peu, un tout petit peu et hop je fous en l’air mon téléphone. … La vitre s’est fissurée, l’écran s’est légèrement flouté et bien sûr je n’ai toujours pas changé ma puce. En un mot je me suis jetée à l’eau et l’Iphone a bu la tasse.

Je cours à la boutique de Bouygues du centre ville, ne me dites pas que j’aurais dû commencer par là… je n’y ai pas pensé avant …

Je ne vous décrirai pas le rictus amusé de l’opératrice au vu de mon Iphone. Elle l’ouvre par un tout petit trou minuscule quasi invisible sur le côté, qu’il faut actionner avec un trombone (je vous le dis ça peut toujours servir) et hop magique, je n’ai même pas eu le temps de la voir faire valser l’ancienne puce et la remplacer par la nouvelle. Du monde attend dans la boutique, elle me rend mon Iphone avec un papier pour appeler le service Bouygues afin d’activer. Magique je vous dis… Mais bon je fais quoi avec ma vitre cassée ? Il faut aller voir un réparateur et hop me donne ses coordonnées. Ok. Je rentre chez moi faire l’activation de ma nouvelle puce… Chaque chose en son temps. Deux heures après, et quelques coups de fil à l’assistance Bouygue, taxés bien sûr… Toujours pas de ligne. À 22h je reçois un mail pour me dire « votre nouvelle puce est activée, voici un nouveau numéro de téléphone en attente de la portabilité de votre ancien numéro. Cela prendra trois jours. Puis je reçois un autre mail pour me dire que cela durera une semaine. Lorsque j’appelle à nouveau l’assistance on m’explique que vu le succès de cette opération ils sont saturés. Ben voyons ! Mais que je me rassure on va me faire une réduction commerciale de 1 euros sur la première facture… Yes !

Moralité, en fait d’économies, ce matin j’ai filé changer ma vitre (pas donné chez Mac) + les coups de fil à l’assistance de Bouygyes facturés, faites vos jeux, rien ne va plus, j’ai largement englouti mon gain espéré. Je n’ai même pas facturé mes crises de nerfs, et le temps perdu…

Tout ceci pour vous dire, ne cherchez pas à me joindre sur mon téléphone portable, une charmante voix (comme celle du GPS qui vous dit de prendre à gauche et vous vous retrouvez au bord d’un précipice) vous répondra « vous êtes sur le répondeur de… laissez un message »… Aucune sonnerie ne m’avertira de votre appel, et votre message n’apparaît pas sur mon Iphone… Normal puisque c’est un numéro intermédiaire en attendant la portabilité de mon ancien N°, que j’aurai dans une semaine …

Avez-vous tout compris ? Moi, je sais qu’on ne m’y reprendra plus.

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4 avril 2016 1 04 /04 /avril /2016 11:57
Pax et Libertas !

“Paix et liberté ne peuvent être séparées, car personne ne peut être en paix tant qu'il n'est pas libre.” de Malcolm X

«retourne de là où tu viens », mon premier roman publié en 2011, vient d’être réédité pour la quatrième fois suite à son entrée au collège Bertie Albrecht à Sainte Maxime. Jusque-là, il n’a non seulement posé aucun problème, mais il a suscité de nombreuses réactions positives auprès de collégiens rencontrés dans le Var, le Vaucluse, les Alpes Maritimes, de Toulon à Sorgues en passant par Cannes ou Paris. Il a été chroniqué avec bonheur par Éric Vernassière du blog les 8 Plumes de l’Express, a obtenu le coup de cœur des 14 membres du Comité de lecture des Écrivains en Provence à Fuveau… Un salon du livre d’excellence.

Mais voilà nous sommes en 2016 et la donne a changé. Jusque-là, avec le sourire et un sentiment de saine curiosité on me demandait le pourquoi de ce titre ? Lors de dédicaces j’ai eu le plaisir d’expliquer, de débattre mais jamais de me justifier. Chaque fois qu’un professeur prend connaissance du contenu de mon livre, je suis invitée pour en parler avec des collégiens. Et j’ose affirmer que « de la discussion jaillit la lumière ».

« retourne de là où tu viens » raconte le harcèlement et les insultes que j’ai subis par Internet toute une année, lors d’un concours littéraire. J’y explique d’où je viens, comment je me suis construite et comment j’ai fait mieux que réussir le concours, puisqu’aujourd’hui j’ai une légitimité artistique (en toute modestie). Le tout raconté avec beaucoup d’humour. Nos ados souffrent de ce problème de société sur les réseaux sociaux et d’en discuter avec une personne étrangère à la famille et de surcroit avec une auteure qui a elle-même été confrontée à ces dérives, permet de dédramatiser et de dénouer des situations difficiles et dramatiques.

Là où le bât blesse, c’est lors de mes quelques dernières dédicaces, le titre de mon roman est perçu comme une attaque par une petite minorité. J’aimerais qu’elle me questionne, qu’elle débatte mais pas qu’elle me condamne d’un regard froid et provocateur.

Lors de ma dernière dédicace, mes autres livres, dont « Gracieuse et Panache sont amis » un livre sur l’amitié et le bien vivre ensemble, partaient bien, j’étais euphorique et sereine, soudain un regard noir posé sur « Retourne de là où tu viens » puis un autre encore plus méchant m’ont déstabilisée. J’ai été tentée de retirer mon roman de ma table en me disant que ce n’est peut-être plus le bon moment de le présenter et puis non, je n’aurais pas été en paix avec moi-même, la paix passe aussi par ma liberté.

Merci à Téo 11 ans et Romain 15 ans qui sont repartis avec « Retourne de là où tu viens », après un bon moment d’échange. Ils sont très mâtures et avec leur maman nous avons partagé nos émotions.

Pour terminer, je voudrais saluer Frère Samuel qui m’a fait dédicacer mon roman après un débat souriant, généreux et amical. Je ne le lui ai pas dit, mais lorsqu’il me lira, il apprendra que c’est grâce à un curé que deux petites amies, l’une juive et pauvre l’autre musulmane et riche, ont pu étudier le latin grâce au dictionnaire Gaffiot qu’il mettait à leur disposition dans la salle d’étude de la paroisse. Pax et Libertas !

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7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 09:03
"ELLE" au galop...

Cette semaine je parcours mon "ELLE" au galop comme ma Gélinotte libre, crinière au vent, ivre de soleil et non soumise au diktat de la mode.

Parce que oui pour le coup, cette semaine, la mode, encore la mode et toujours la mode. Mais pour qui est cette mode où les mannequins, dans des poses équivoques souvent érotiques, nous cachent l'essentiel des vêtements ? Heureusement il y a les textes qui nous les décrivent... Les vêtements et le mode de vie des mannequins... Ce qu'elles font de leurs journées, où elles habitent... Bizarrement à N.Y. Forcément la démesure c'est pour là-bas ! Ni au diktat de l'horoscope car cette semaine c'est du délire, "Cette semaine, une pléiade d'étoiles brille au firmament de votre ambition professionnelle... booste votre carrière publique..." C'est bon, je suis programmée pour le Goncourt, à les en croire... Et il n'y a pas eu d'armistice programmé la semaine dernière. Quel dommage ! C'était juste pour en rire !

Eh bien je préfère lire l'article réservé à l'Homme du pays. Sur la couverture apparait en exclusif "Les femmes et moi" François Hollande se confie. Diantre est-ce racoleur ou prometteur ? Il nous assène en préambule "Il n'y a de bonheur que dans l'égalité". Bla bla bla... Rien de neuf à l'horizon. Ça sent le roussi... et l'ennui !

Un cri aigu de mon portable me fait lever la tête de mon "ELLE". Il m'envoie un SMS d'une amie "la deuxième fille est rentrée chez elle". Et là oui je saute de joie. Les deux gamines au destin bien compromis sont rentrées chez elle. L'une aurait répondu au cri d'amour de sa maman et l'autre pourtant bien radicalisée, pour une raison qu'on ignore encore, a rebroussé chemin, ce chemin qui ne mène hélas à rien de bon. Je ne me fais pas d'illusions, on va nous expliquer, décortiquer, raconter, épingler, coudre de fil blanc ... sous toutes les coutures (oui je suis fille de couturière), le pourquoi, le comment, les raisonnements fous ou immatures qui les ont poussées à cette fugue. Pas grave, l'essentiel est que tout a été très vite, que les parents, amis, télévisions se sont mobilisés pour contrecarrer ce destin malheureux qui attendaient ces deux toutes jeunes-filles.

Car qui dit fuguer, dit désespoir et qui désespoir dit chute vertigineuse d'où on ne ressort qu'en mille morceaux.

Bravo les filles, vous avez été courageuses !

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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 21:46

J'ai passé tout mon dimanche ou presque dans le train. La SNCF m'a souhaité une bonne année et bon voyage. Pour une fois les trains étaient à l'heure mais en cette période de soldes, le prix du billet continue de grimper même à une période aussi creuse. Les trains directs Saint Raphaël/Paris ont disparu. Et donc Changement... de trains et attente dans des halls de gare tristounets et en travaux ! Et donc plus cher et moins pratique. Le contraire, moins cher et plus pratique ce n'est pas possible. Il ne faut pas exagérer tout de même ! Les voyageurs n'ont qu'à aller faire du covoiturage ou du bus. Bref !

Bon me suis-je dit, je ne vais pas commencer l'année en râlant, je vais m'acheter quelques magazines pour faire passer le temps, car regarder par la fenêtre un ciel gris défiler, ce n'est guère euphorisant. Je positive. Je m'installe et je feuillette.

La couverture du magazine "Maxi" pour un petit prix aguiche mes papilles avec de belles recettes "par ici la bonne soupe". Je suis une fan de soupes et en plus on me promet "65 bons plans pour dépenser moins". Tiens ça tombe bien. Entre autres titres d'accroches "Faites vous plaisir" ou "l'amour a changé leur vie".

Je veux donc commencer par me faire plaisir et hop je tombe en arrêt sur un article "Nous pouvons tous libérer de la joie en nous". Diantre ! Frédéric Lenoir, Sociologue-Philosophe, nous explique d'entrée ce qu'est la joie. Il nous dit que "la joie est à portée de main, accessible à tous, qu'il suffit de lui faire une place en soi... ". Moi dès que l'on me dit qu'il suffit de... je me sauve en courant. Mais pour une fois, j'ai du temps à revendre et qui sait ça peut rapporter gros, je lis avec attention "Nous pouvons tous libérer de la joie en nous" et il nous explique comment y parvenir. J'ai juste retenu qu'il y a des familles tristes et des familles joyeuses et donc que la joie est un patrimoine génétique. Tiens donc !!! Je réfléchis, de qui tiens-je ma joie de vivre ? Allez bon ça m'énerve. Je laisse tomber "Maxi".

La couverture du magazine "avantages" m'interpelle. Recettes : "notre best of soupes". Encore ! Pourquoi pas, c'est la saison. Et puis j'aime ça. Conso : "je ne jette plus je fais durer" tiens cela me rappelle les 65 astuces pour dépenser moins de Maxi... Ils se sont donné le mot ma parole ! Phénomène : "L'esprit Feel Good ou l'art de se faire du bien". Dis-moi Avantages, en anglais ça passe mieux ? Reportons-nous à la page 42. Ça commence bien, un énorme cœur rouge, ça réchauffe... le cœur ou la vue... Je lis : une expo consacrée à la joie de vivre... Je lis "I feel good" est une chanson de James Brown. Ah c'est bien ça, cela me disait quelque chose et je me mets à fredonner cette chanson d'il y a ... longtemps ! Je lis, écrit en gras : "Faut-il être si malheureux, inaptes à l'allégresse, pour se voir proposer tant de produits "prêts à profiter" de la vie" ? Je me le demande bien ! Tiens, à la fin de l'article que je survole, ras le bol, "à quand le feed bad" ? Voilà ce qui s'appelle terminer sur une note des plus pessimistes. En anglais SVP.

La couverture de "Grazia" est magnifique, flashy, une jolie fille plantureuse nous dévoile ses gambettes recouvertes d'un titre prometteur : "quoi de neuf en 2016 ? Toutes les tendances à suivre pour électriser l'année". Ambiance ! Je feuillette. Des tops modèle, des publicités. Page 14 "Aimer et être aimé". J'aime et je lis. Céline Sallette a tourné le film "Je vous souhaite d'être follement aimée" d'Ounie Lecomte. Je remarque que le titre est au féminin. Chouette ! Je lis "Ounie a réussi à écrire un film sur le moment où on arrête de fonctionner comme on a toujours fonctionné". Hein ? Je relis, oui c'est bien ça. Et je continue "Et je ne vois pas de sujet plus actuel que celui-là". Vous voyez vous ? Je lis encore "on ne devient pas forcément actrice par volonté d'être célèbre". Je croyais !

Bon je passe et je lis quoi alors ? Page 26 "La justice peut s'abattre sur nous à tout moment". Oh la la ! Je feuillette, je feuillette. Spécial rentrée littéraire : Edouard Louis "Histoire de violence" un viol raconté avec lucidité où la tendresse a autant de place que la violence. Pourquoi pas ? Oliver Adam "la renverse" les contrecoups d'un scandale polito-sexuel en Bretagne? Lui toujours en galère ! Philippe Claudel "L'arbre du pays Toraja" une méditation sur la place de la mort dans nos vies. Beurk ! Philippe Besson "Les passants de Lisbonne". Enfin un livre sur l'amour, d'amour noyé de silences. Dommage ! Je reviens un peu en arrière et je lis "à Marseille, le clientélisme est à tous les étages" Corruption, radicalisation et délinquance...

Un jingle "nanana-na, Prochain arrêt Marseille. Assurez-vous de n'avoir rien oublié avant de descendre du train". Je dois descendre, attendre 40' pour mon prochain train qui me conduira chez moi. Brrr délinquance... J'oublie mes magazines.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 09:53

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Mon cher Gérard,

vous ne faites pas spécialement partie de mes acteurs préférés. Vos extravagances, vos  gueulantes, vos rodomontades, vos espiègleries me gênent souvent. Pas toujours de très bon goût, pas toujours justifiées mais n’est-ce pas le propre d’un saltimbanque d’amuser la galerie, d’aguicher, de séduire, voire de déplaire ?  Après, le style et la forme restent propres à chacun ! La liberté passe par là !

Je me souviens de « Cyrano » et de son panache, « d’Obélix » qui vous ressemble comme deux gouttes d’eau.  Je me souviens de « la tête en friche », en touchant jardinier.

Puis tout récemment je vous ai découvert dans le rôle de Balzac, un téléfilm tourné par Josée Dayan. Là je vous ai aimé sans conditions.

Alors si certains jaloux de votre profession qui feraient bien de balayer devant leur porte vous attaquent, beaucoup d’autres vous défendent.

Et comme on vous aime, on est triste de vous perdre, car au fond ce ne sont pas ces quelques millions d’euros qui passent de l’autre côté de la frontière qui vont nous manquer mais vos facéties, vos coups de gueule.

Votre départ en est un ! On devrait vous remercier car vous avez soulevé un lièvre « l’harmonisation des taxes et impôts en Europe ».  À bon entendeur, salut !

 

 

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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 19:46

Je continue mon break et donc je retourne sur mon carré de sable. Aujourd'hui quelques gamines s'interpellent devant le lycée. Alors et ton Week-end ? T'as vu Jeremy ? Raconte, raconte. Rien de spécial, comme d'hab ! Ouais mais vous avez fait attention quand même ? Mais arrête je te dis rien de spécial ! L'autre fait la moue, elle restera sur sa faim. Elle n'en saura pas plus. Mais si c’est comme d’hab ! Deux jeunots un peu plus loin sourient en voyant les gamines s'agiter. Alors dit l'un, tu l'as eue. Fastoche répond l'autre. T'as mis la chemise au moins ? Bien sûr ! Bon parce qu'on n’sait jamais, faut pas faire confiance, serine le premier ! T’inquiète j’en ai un plein stock, c’est gratuit répond l’autre, hilare !

Voilà où nous en sommes ! À l'âge où moi je ne savais pas encore comment on faisait les enfants eux sont déjà blasés !

Juste en face du lycée, une belle façade de bistrot. Il est plein. Rempli de jeunes qui consomment allègrement cafés, croissants. Pas le temps à la maison et puis on est pressé de revoir les potes ! La conversation s’engage : t’as entendu, à la télé ils annoncent qu’on va avoir la pilule gratuitement. Ouf ! Tant mieux parce que moi j’peux pas me la payer ! Oh moi je vais à l’infirmerie et je réclame la pilule du lendemain, c’est gratuit. Ouais mais c’est chiant, on nous fait à chaque fois la morale. Il faut faire ceci pas cela. Mes parents me foutent la paix, c’est bon ! Remarque c’est bien, déjà qu’on doit payer hyper cher les cigarettes, le bar aussi c’est cher ! Alors oui la pilule gratuite c’est bien ! Vous pouvez y aller les nanas, on rase gratis ! Voilà où nous en sommes !

Un peu en retrait, deux hommes aux tempes grisonnantes observent en silence cette jeunesse dite « libérée ». Tu te rends compte Jeannot si à notre époque on nous avait facilité la vie comme ça ? Ils ont de la chance ces jeunes ! Jeannot de répondre en plissant des yeux, moi je ne dis pas comme toi. Je les plains, ils ont le sida, la drogue, le chômage, les parents divorcés alors ils fument, ils boivent et ils baisent ! Les sentiments connaissent pas !

Match nul, une pilule partout !

Je m’interroge, scotchée sur mon carré de sable. À qui profite le crime ?

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